L’ÎLET SAINTE MARIE
Ancien port, situé face au bourg il est rattaché à la plage par une curieuse bande de sable appelée Tombolo.
LE TOMBOLO : CURIOSITÉ DE LA NATURE
Ce mot d’origine italienne désigne une flèche sableuse qui relie généralement un îlot à la terre ferme.
Le tombolo de Sainte-Marie résulte de l’action des facteurs hydrodynamiques marins. Les houles qui viennent du large se diffractent sur la face exposée de l’îlet de Sainte-Marie et mobilisent des sédiments (sables, graviers et galets) qui s’acheminent progressivement sur sa face protégée par l’intermédiaire de la dérive littorale. Dans le détail, lors de la diffraction, les houles perdant une partie de leur célérité, donc de leur énergie, elles déposent leur charge sédimentaire sous le vent de l’îlet (sur la face protégée), favorisant la formation d’un cordon sédimentaire ou d’un saillant triangulaire qui relie alors l’îlet à la côte.
Au cours de l’hivernage (approximativement du mois de juillet au mois de novembre), les fortes pluies associées à l’augmentation du débit des rivières et à une plus forte instabilité aérologique favorisent l’immersion quasi-totale du tombolo ; il devient alors presque invisible, seuls quelques panaches blanchâtres en soulignent la localisation.
Au cours du Carême (approximativement du mois de janvier au mois d’avril), les facteurs précédemment énoncés s’amenuisent, le cordon sédimentaire émerge et est alors visible de loin. Certains jours, le niveau de la mer est si bas que le tombolo devient praticable à pied ou à cheval.
Bien qu’il existe en Martinique d’autres tombolos, celui de Sainte-Marie est le plus connu et le plus caractéristique, en raison de la charge historique qu’il véhicule.
N.B. : BAIGNADE DANGEREUSE, NON SURVEILLÉE
Sentier du côté droit de l’îlet fermé du 1er avril au 31 août afin de protéger les sternes de Dougall, une espèce d’oiseau rare qui niche sur cette partie de l’îlet à cette période. (Arrêté préfectoral de protection de biotope sur la zone de nidification).